Faire carrière dans l’entrepreneuriat social : mythe ou réalité ?

Le 23 avril 2015 avait lieu la première conférence On Purpose en France, avec Florence Rizzo (Synlab), Jean-Marc Borello (Groupe SOS) et Emmanuel Landais (Adie) au Sensespace.

0_uByqB4ndAnEc1Oix.jpg

« Le secteur de l’entrepreneuriat social est une voie sans issue. » C’est l’un des préjugés auxquels Florence Rizzo, Fondatrice de SynLabEmmanuel Landais, Directeur Général de l’Adie, et Jean-Marc Borello, Fondateur du Groupe SOS ont tordu le cou lors de la soirée de lancement du programme On Purpose qui s’est tenue dans les locaux du SenseSpace le 23 avril dernier.

Invités à partager leur vision du talent et du leadership dans les entreprises sociales, les intervenants se sont accordés pour affirmer que travailler dans ce secteur est source d’épanouissement professionnel.

« On peut y faire sa vie professionnelle sans s’ennuyer, en trouvant du sens au quotidien et en pouvant payer son loyer à la fin du mois. » explique Florence Rizzo interrogée sur les opportunités de faire carrière dans le domaine. Et ce quel que soit son profil, du jeune diplômé au profil senior : « On a vu arriver des profils différents, d’abord du privé lucratif, […] et en ce qui nous concerne de plus en plus de hauts fonctionnaires. » décrit Jean-Marc Borello. Tout en insistant sur le fait qu’« Il y a une raison d’avoir peur qui n’est pas valable c’est d’être condamné une fois que l’on a pris cette voie professionnelle, de ne plus pouvoir revenir dans le secteur marchand. » affirme Emmanuel Landais en citant l’exemple d’une salariée qui, avec pour unique expérience 6 ans au sein de l’Adie, est devenue consultante dans un grand cabinet de conseil.

0_6h9I2RYJI2DkTvFH.jpg

Pour autant, identifier et fidéliser les bons profils semble être l’un des enjeux du secteur. « Je recherche de la passion, de l’engagement, de la sincérité, et puis la capacité de travail. » annonce Florence Rizzo. Et à Emmanuel Landais d’ajouter qu’ils emploient « Des personnes qui sont néanmoins au clair sur le fait qu’elles vont travailler dans des organisations structurées et professionnelles. »

Ensuite chez SynLab, une fois recrutés les bons profils, la question est de savoir « Comment réussir à créer suffisamment d’opportunités pour que ces talents s’épanouissent pleinement dans une structure quand elle est petite. », et ce malgré le manque de moyens. Même si comme le précise Jean-Marc Borello, cette situation s’estompe avec la croissance de la structure : « Ce qui est nouveau dans le Groupe SOS, c’est que l’on a les moyens de mieux les payer. »

C’est sur la base de ces riches échanges que les quelques 150 participants ont par la suite continué la conversation avec les 8 Associés On Purpose représentant les organisations hôtes de la première promotion parisienne du programme. Ils ont ainsi pu renseigner parmi leurs rangs la nouvelle génération de talents du secteur de l’entrepreneuriat social.

Julie Mousselon, Associée On Purpose

0_bp9eAMtZPaBYrRmS.jpg