Sylvain, de l'industrie automobile à l'insertion professionnelle
Sylvain Semoux, Fellow de la promotion d'octobre 2020, nous partage son parcours en partant de son expérience dans un grand groupe automobile jusqu'à son épanouissement dans l'insertion professionnelle.
Quelle était ta vie d’avant ?
Post-bac, je me suis lancé dans un cursus d’ingénieur en mécanique, bien décidé à intégrer le secteur automobile qui me passionnait depuis mon plus jeune âge. A l’approche de la fin du parcours, j’ai ressenti le besoin de changer de trajectoire (déjà !) car je ne me voyais pas travailler en bureau d’étude à dimensionner un petit morceau d’un obscur module de moteur. J’ai donc poursuivi avec une année de master spécialisé en école de commerce pour finalement prendre un poste en marketing au siège européen d’une marque automobile. En l’espace d’une petite dizaine d’années, j’ai enchaîné trois autres postes à dominante marketing.
A côté du travail, je me suis investi dans une association de plantation d’arbres citoyennes. Je ressentais un réel plaisir à faire quelque chose avec les gens, pour les gens et pour l’environnement, aux enjeux si distincts de mon activité professionnelle. L’association démarrait tout juste et ne comptait que deux autres membres officiels : on touchait un peu à tout et n’avions aucun process défini… on pouvait difficilement faire plus éloigné d’un job en multinationale !
Quel a été ton déclic ?
Il y en a certainement eu plusieurs.
Des sensibilités de mes camarades d’étude, bien différentes de mon cercle familial, à un bilan de compétences qui m’a fait prendre conscience que j’avais d’autres forces que de savoir remplir des fichiers Excel. La rencontre de celle que j’allais épouser quelques années plus tard a aussi joué alors qu’elle me racontait, ravie, ce qu’elle faisait dans la vie, alors que j’avais presque honte de dire que mon travail ne m’enchantait pas plus que ça. J’ai réalisé lors d’un salon que mon rêve d’enfant était devenu réalité. J’ai dû prendre conscience à ce moment que le rêve était accompli et qu’il ne m’apportait pas une si grande satisfaction…
Au détour d’un bilan de compétences où j’exprimais vouloir « être utile », ma coach me parle d’On Purpose. En consultant le site, je crois m’être dit au départ que ce n’était pas possible : « C’est trop beau pour être vrai ! ». Il m’a fallu quelques mois de plus et un dernier changement de poste en interne décevant pour me convaincre de postuler. Après quelques péripéties, j’intègre finalement la promo d’octobre 2020 - « la meilleure » !
Au cours du programme, j’ai eu deux expériences de CDD très différentes, entre un poste plutôt taillé pour ingénieur au Relais, acteur de l’insertion professionnelle et de la revalorisation textile, et un poste recherche de financement/mesure d’impact dans une petite association dénommée TADAM, luttant contre le décrochage scolaire. Deux salles, deux ambiances, deux réalités de l’ESS qui m’ont ouvert les yeux sur la variété des modes d’action et d’organisation. Mais ce que je retiens surtout de cette année, c’est l’incroyable chemin de développement personnel parcouru tout au long de l’année, parallèlement à mes camarades de promo, au gré du weekend de développement, des sessions de coaching ponctuées d’épiphanies ou de témoignages survitaminés de personnes qui veulent changer le monde (en mieux).
Et maintenant ?
La mission s’étant très bien passée au Relais, et m’y étant senti très en phase avec leurs valeurs, j’ai eu la chance dès la fin du programme d’y retourner en CDI. Mon périmètre est plus large que celui de ma mission de 6 mois, avec notamment un volet environnemental qui me fait me sentir comme un poisson dans l’eau, et un volet managérial qui me challenge tout autant qu’il me fait réaliser à quel point j’ai évolué au cours de l’année passée : plus de sentiment d’imposteur, une volonté d’avancer et de trouver des solutions en commun avec l’équipe, une honnêteté sincère dans les relations que j’entretiens avec mes collègues. Que du bonheur.